
Ce que #LesFemmesVeulent notamment au sujet de la planification familiale et de l’IVG est un sujet qui ne mettra jamais tout le monde d’accord, entre l’éducation, les croyances religieuses et bien d’autres. D’après une étude de PMA sur un échantillon de 1000 femmes, les données indiquent que dans 19% des cas, les répondantes ont fait plusieurs choses pour mettre fin à leur grossesse, l’une des plus choquantes est de s’être jetée dans les escaliers. Au total, 38% ont eu recours à une IVG chirurgicale, 4% à une IVG médicamenteuse et dans les 58% de cas restants, les femmes ont utilisé d’autres médicaments non spécifiés ou des méthodes traditionnelles. Ce sur quoi il faut peut-être s’attarder, ce sont les 58 % qui pour la plupart, le font dans des conditions à haut risque sanitaire et parmi lesquelles, on dénombre de nombreux cas de décès ou encore, se retrouvent des personnes qui n’ont pas eu accès ne serait-ce qu’à l’information car oui, si nous en parlons toute personne concernée pourrait bénéficier d’une assistance morale et psychologique, un accompagnement complet, quel que soit sa décision et ainsi considérablement réduire ce nombre.
18% des décès maternels sont dus aux avortements clandestins en Afrique de l’Ouest. Pour continuer avec les chiffres, selon une étude réalisée auprès des jeunes filles en milieu scolaire à Yamoussoukro en 2018, un peu plus de 60% des filles interrogées ont recouru à l’avortement non sécurisé. La femme vivant en milieu rural (75%), les femmes qui n’ont jamais été scolarisées (73%), et les femmes les plus pauvres (80%) sont plus à risque d’avoir une IVG à haut risque sanitaire.
Je vais m’arrêter là car cela fait beaucoup de chiffres. Malheureusement, on pense souvent que le monde tourne seulement autour de nous, nous qui avons quand même pu jouir du droit à l’éducation générale mais aussi à l’éducation sexuelle et peut être que si on sensibilisait plus, il y aurait moins de prise de risque, moins de femmes seraient exposées à la mort.
Pour simplement savoir ce que #LesFemmesVeulent et aussi quelles sont les difficultés que nous rencontrons au quotidien ou encore nos succès pour ce qui est du #PlanningFamilial, de la santé maternelle, des grossesses précoces et des risques liés à l’IVG clandestine, il suffit juste de vouloir s’y intéresser un peu plus. La plupart des chiffres que j’ai partagé avec vous viennent des initiatives de Performance Monitoring for Action. En matière de santé sexuelle et reproductive j’ai aussi trouvé pas mal d’information sur le site de l’UNFPA et de l’ONG EngenderHealth. En espérant que ces ressources vous seront utiles, n’oublions pas de faire attention à nous et à nos proches.
Une réflexion sur “Le droit à l’information”